Saviez-vous qu’au Royaume de sa Majestée, le 5 août était la journée des huitres ? Bien maintenant vous le savez ! C’est ce jour-là cet été que j’ai choisi pour tester et vous commenter la dégustation de la série limitée ROCK OYSTER (SHERRY EDITION) de chez Douglas Laing.
Avant de me lancer je me suis mis en condition, le matin je suis passé chez mon poissonnier et je lui ai pris une douzaine de Fines de claire verte (de Marennes Oléron on peut quand même être un peu chauvin quand on est français et qu’on en a de si bonnes !).
J’enfile mon magnifique tablier Rock Oyster (qui m’avait été fourni avec ma bouteille), je prends mon couteau à huitres et mon glencairn.
Pour faire du 100 % huitres, je calle sur ma platine l’album Secret Treaties de Blue öyster cult !
Je crois que j’ai tout !
Je vais commencer par verser le liquide dans mon verre ! Sa couleur or sombre m’annonce clairement la couleur : sherry est passé par là !
L’annonce est belle. L’assembleur Douglas Laing à normalement bien fait la chose : ce blended « pure Vatted Malt » (constitué exclusivement de single malts) est annoncé comme maritime et son assemblage lui donne raison. Il n’est composé ni plus ni moins de single malt des iles du sud Islay, Jura, et Arran, mais également d’une des plus septentrionale des iles écossaises Orkney (dans les Orcades). On devrait effectivement avoir du maritime ! Le blend certainement déjà fort goûtu, a fini son affinage dans des fûts de Xeres.
Alors que le Blue Oyster Cult se lance dans un magnifique « Astronomy » (que je permets au passage de dédicacer à mon frérot compte tenu des reprises qui en ont été faites), je porte le verre à mon nez.
Comme on pouvait s’y attendre la première sensation est celle sucrée de l’apport du sherry (fruits rouges). Néanmoins elle laisse assez rapidement la place à des arômes frais et maritimes qui sont confirmés une fois repris un peu d’air frais et replongé dans le verre. Le troisième passage laisse, lui, la part belle à l’herbe fraîchement coupée et immédiatement brûlée à la tourbe. Nous avons là un whisky fumé mais sans le coté épais d’un simple tourbé. La sensation est belle.
Avant de vous lancer dans la dégustation, je vous conseille de vous imprégner de l’odeur iodée de votre huître qui viendra faire ressortir les odeurs maritimes lors d’un exceptionnel 4ème passage.
« Harvester of eyes » sort de mes haut-parleurs. C’est le signal pour le goutter. La sensation est assez douce. Dans un premier temps maritime, fraiche, mélange de salé (iode) et sucré (xérès), elle se laisse cerner d’un fond de fumée (tourbe).
Complexe mais très agréable. Incisive mais douce. Si je me permettais un parallèle un peu original, prenez le tube de la bouteille, il est d’un bleu profond (incisif) et demande une attention particulière pour y déceler l’image des pêcheurs (complexe) en train de sortir une huitre de leur filet le tout sur un cartonnage très doux (douceur).
Comme pour le nez, l’apport de mon huître va être important. Une fois ingérée, elle laisse en bouche un « moelleux iodé » que le whisky bu en suivant va venir renforcer.
Je vous propose par la suite de faire la même expérience que moi : Avant de déguster votre seconde huitre, je prends la pipette qui me sert généralement pour rajouter une goutte d’eau dans mes whiskies et je la plonge cette fois-ci dans mon verre. Je prends une goutte de ce beau ROCK OYSTER que je place délicatement sur mon huitre (comme ferait un perliculteur au moment de la greffe de son coquillage), pour remplacer la pointe de de vinaigre. La sensation est magnifique et l’accord subtil. Une légère brise de fumée et un gout sucré vont venir encore améliorer la perfection de ma Marennes (ok je sais je suis un peu chauvin !).
Une fois le tout avalé, il reste en bouche des airs marins avec un léger goût de fruits rouges, un peu comme si nous nous trouvions en train de mâcher une gomme au fruits rouge sur un chalutier !
« Encore » une belle réussite de Fred Laing que je conseille aux amateurs de tourbe et de sherry comme votre serviteur.
Suivez le fil d'actualité et restez avertis des prochaines publications du site peatdream.com sur facebook
Écrire commentaire
wanou (samedi, 07 septembre 2019 08:08)
J'aurais jamais pensé qu'il y aurait un accord possible entre des huîtres et du whisky qui plus est tourbé.