AISLA BAY RELEASE 1.2 48,9°

 

Situé dans le sud de l’Ecosse se trouve le berceau de l’industrie du whisky : Les Lowlands, l’autre pays du whisky !  

Cette région connue pour des distillats aux notes sèches et florales et depuis la crise pour la présence de distilleries de grains (souvent élément essentiel de la construction des blends), et malheureusement aussi de « Lost distilleries », vient de voir l’arrivée (grâce au groupe WIILLIAM GRANT & SONS) d’un petit nouveau AISLA BAY.

 

Comme tout petit troublions il se devait d’être atypique et il l’est. Au pays des fleurs et des champs d’herbes verte ce nouveau venu est…tourbé ! Mais là aussi, il fallait que sa tourbe se diffère de celle produite non loin un peu plus au nord sur ISLAY. Aussi, les concepteurs se sont lancés dans une rajout de douceur (en profitant par la même occasion de créer une unité de mesure le SPPM –le Sweet Part Par Million-).

 

Pour se faire, les équipes de la distillerie AISLA BAY ont choisi de prendre à l’envers les méthodes de vieillissent habituelles : le distillat tourbé tout frais sorti des alambics est « choqué » en passant 6 mois seulement dans un quater-cask de bourbon afin de se charger en arome, puis il est « adouci » par une longue période de repos dans des fûts de chêne américain neuf.

 

Il en sort un liquide couleur paille mélangeant douceur et tourbe. Selon le master-blender, il est mesuré à 22 PPM et désormais à 19 SPPM ce qui lui donne un bon équilibre et fait de lui une nouvelle appellation de Lowlands tourbé ! Notons ici que ce beau liquide est versé ensuite dans une bouteille dont le design sort du lot et dont le goulot appelle à la dégustation (NDLR).

Aussi, quand le nez plonge dans le verre, il lui arrive des notes clairement tourbées comme dans n’importe quel whisky à 22 PPM (niveau qui déjà en soit annonce une bonne charge de la fumée) mais également des notes un peu plus sucrées en arrière-plan. Presque une odeur d’amande grillée. Point de verdure comme dans un Lowlands.

 

En bouche, il reste fidèle à l’annonce de ses 22 PPM, avec des notes bien marquées de tourbe et de goudron (frotté dans le creux de la main sans s’y tromper ce whisky est tourbé) mais, et c’est là qu’est la différence, il fait clairement ressortir une certaine douceur et un caractère clairement moelleux. Si on devait ici essayer de ressentir ce que représente 19 SPPM, on dirait que ce serait des notes légèrement caramélisées et sucrées mais également fraiches.

 

Ces notes moelleuses de « tourbe caramélisée » laissent place en fin de bouche et en final global à des notes fraiches (qui l’assimilent à un vrai Lowlands) mais également tourbées (qui en font sa particularité).  

 

 

Tous ses éléments font de ce nouveau venu une belle surprise et une belle réussite et annonce peut-être un renouveau de cette région du sud-ouest de l’Ecosse.

 

Moi, je m’en suis acheté une … !