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Si on remet en situation ce whisky, il est l’accord le froid des montagnes et la moiteur des iles tropicale des iles du sud du japon.

Ce whisky (seconde version) a en effet été distillé en 2015 dans la distillerie Mars Shinshu située dans le village de Miyata sur l'île de Honshu au beau milieu de Alpes de Chuo (si vous ne situez pas comme ça de tête imaginez que cela se trouve au beau milieu de l’ile principale du Japon).

La particularité de la distillerie est d’être donc située dans les montagnes à 800 mètres d’altitude mais surtout de « bénéficier » de températures bien fraiches l’hiver (jusqu’à -15° !!) et surtout d’être approvisionnée par une eau de fonte de neige du mont Kiso et filtrée par le calcaire (donc quelque peu douce et pure !!).

Ce distillat né du savoir-faire du maitre distillateur de Mars Shinshu et de ses deux alambics a été ensuite mis en fût de chêne mais ayant déjà contenu du Xerés (c’est là que l’on sort des sentiers battus martien !).  

Histoire de pousser l’expérience encore plus loin il a été décidé d’expédier le fût qui avait déjà fait un long trajet depuis l’Espagne, pendant 4 ans vers le sud du pays sur l’ile de Yaku-shima (où la société possède un chai de vieillissement). Pourquoi cette ile me direz-vous ?  Et bien en fait tout simplement parcequ’elle se trouve, en plus d’avoir des forêts luxuriantes peuplées de cèdres plus que millénaires (certains auraient même 7000 ans), qu’elle est climatiquement aux antipodes de la zone de production.

Écoutez un peu : un climat tropical avec un taux d’humidité moyen de 75 %, 300 jours de pluie par an, mais pour autant un caractère. Autant dire un paradis pour la part des anges !!

Et alors vous allez me dire, ça donne quoi sur ce whisky embouteillé directement sorti du fût (soit à 58 % quand même !).

Déjà, le fait est que dans le verre il présente une belle couleur or foncée presque marron (si y à pas du sherry là- dedans !!).

Sans même enfoncer son nez dans le verre de doux arômes fruités de prunes bien mure viennent vous tenter et vous appellent.

Quand on n’y tient plu et qu’on plonge franchement le nez dans le verre on découvre clairement des arômes boisées passées au xérès mais également de notes légèrement fumées et surtout plus frais ce qu’on aurait l’habitude d’avoir avec un whisky vieilli au sherry.  Au second passage les arômes sont plus près d’une marmelade bien sucrée mélangée à de la pèche. L’ambiance globale est sucrée mais les aromes sont tranchés et francs.

Si on présent de la puissance pour autant trop la sentir, c’est une autre affaire en bouche. La claque. C’est la force et l’honneur du samouraï en bouche.

De plein fouets les 58 % enrobent tout sur leur passage. On croirait l’offensive des troupes à la bataille de Sekigahara. Le boisé des fûts de xérès sur la langue, le feu du poivre sur les papilles foliées, le chocolat noir 75 % dans les joues, les embruns sur le palais… mais au fil du temps tout se calme et c’est la douceur qui prend le dessus avec des agrumes, du melon, de l’abricot et du miel.  

Quand il englouti, la finale de ce whisky laisse longuement un gout de miel et une pointe de boisé dans la gorge.

Quelle belle expérience qui a eu tendance à redynamiser ma dégustation de whiskies japonais que je commençais à trouver un peu linéaire. Bon ok, il s’agit d’un whisky rare (seulement 150 des 2000 bouteilles produite pour nous en Europe) comme souvent avec MARS, et qui dit rare dit…..250 €. Mais personnellement j’ai un vrai faible pour la distillerie MARS qui ne fait pas trop de bruit mais qui laisse les papilles en profiter à chaque fois.