La bouteille est très classe (comme toute la nouvelle gamme de la marque d’ailleurs – NDLR-) et annonce un moment d’exception.

Le liquide qu’elle contient est d’une magnifique couleur ambre foncée (presque marron !) Il doit y avoir une pointe de sherry dedans. Je me renseigne et effectivement on m’annonce une version composée de plusieurs fûts de chêne américain et européen « assaisonnés » au sherry (l’industrie du sherry butt est tellement florissante de nos jours, que de nombreux fûts ne voient le vin espagnol que pendant 3 ans avant d’être vendu « cher, très cher » aux distillerie écossaises – NDLR-). Qu’importe le fût du moment qu’il y ait eu du xérès dedans ! 

Une chose est certaine c’est que bien qu’annoncée sans âge, le liquide en question a certainement vécu de belles et nombreuses années dans les 50 fûts de 500 litres en question pour arriver à cette couleur.

Donc en bon amateur de whisky fini au sherry, j’en ai l’eau à la bouche ! Pas vous ?

Allons-y alors.

Je dirai qu’au nez ce whisky est « charpenté ». Construit en chêne et en sortant des arômes boisés, sa carcasse sent bon la vanille mais aussi la vigne chargée de raisins murs. On a presque l’impression d’être en présence d’un cask strength (alors qu’il ne titre que 43 °). Ces arômes sont même encore un peu présents au second passage mais sur une note plus dense encore de pruneaux et de raisin sec (apport certain du fût de sherry) qui viennent densifier la vanille. Ce n’est qu’après avoir pris un peu d’air que le nez découvre, lors d’un troisième passage, les notes plus usuelles de THE MACALLAN : des agrumes doux et de notes plus fraiches de fruits du verger (un peu plus présentes dans la version 2018 – NDLR-).

En bouche, ce whisky est assez intense. Il empli le palais de douces notes de vanilles et de caramel mais développe également l’amertume du chocolat noir torréfié.  Conservé plus longtemps c’est tout d’abord avec des notes boisées qu’il se transforme, plus des notes plus fraiches de pommes.

Une fois avalé il laisse dans la gorge de longues notes moelleuses et denses qui laissent néanmoins filtrer une pointe d’amertume citronnée.

Encore un beau moment passé en présence d’une bouteille de THE MACALLAN. Dommage que ceux-ci se payent au prix fort ! Pour celle d’aujourd’hui il faut compter la somme rondelette de 250 € quand même ! Mais la qualité ça se paye et puis à ce prix-là on a une belle boite :)