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WOLBURN MORVEN

Depuis 2019, c'est vers Iain KERR, le directeur de la distillerie que tous les yeux sont tournés (année depuis laquelle il a remplacé Shane Fraser qui s’occuper de ce « sale boulot » ;-) ). Cette année ses pas le mènent vers le Wharehouse N°3 où il sait que sommeil des fûts d Oloroso et d autres de Bourbon depuis plusieurs années.

Dans le Warehouse ses pérégrinations le mènent sur la rangée 18 où il choisit une quinzaine de fûts : les bases du Small Batch n°318 sont posées.

Le n°318 est le 6ème épisode des Small Batch depuis 5 ans. Cette année, le choix de Iain a porté sur environ 1/3 de distillat tourbé à 10 PPM (lightly peated mais on aime ça chez PEATDREAM !) passé pendant 7 ans dans les douelles d’un gros BUTTS d’OLOROSO et 2/3 (environ car vous savez les recettes de master blender sont toujours enfermées dans des coffres et jetées au fonds de puits) de distillat non tourbé ayant également passé 7 ans mais dans les douelles d’anciens fûts de BOURBON.

Chaque année la recette change (ce qui fait le charme des Small Batch de WOLFBURN d’ailleurs).

Tout a commencé en 2017 avec le vif et tourbé N°128 provenant de petits fûts de 100 litres de bourbon pendant 3 ans.

En 2018, on a pu goûter au non tourbé N°270 passé par les mêmes fûts que son grand frère mais sur une période plus longue (presque 4 ans).

En 2019, on est passé dans l’entrepôt 3 avec le N° 375 mélangeant toujours des fûts de 100 l de bourbon avec cette fois-ci des fûts d’oloroso

En 2020, coup double avec tout d’abord le N°204 vieilli en Futs de Madeire portugais et le N° 155 vieilli lui en fûts de Bourbon puis fini avec 6 mois de passage en fûts de Porto.

t donc en 2021 le N°318 jouant lui sur une plus grande rareté avec ses « seulement » 4800 bouteilles (quand ses ainés sortaient entre 5300 et 6000 bouteilles).

WOLFBURN SMALL BATCH N°318

Alors il donne quoi ce nouveau Small Batch ?

Déjà la bouteille pour une fois foncée masque une belle couleur dorée très légèrement cuivrée (on a vu un peu moins d’oloroso que de bourbon).

Plus le nez s'approche et rentre dans le verre plus les arômes se sucrent se mélangent : on va retrouver un mélange abricot-poire avant que ne se révèle une tourbe légère et « agricole » qui rend le distillat frais.

Au second passage, la fumée de tourbe s’affirme et est accompagnée d’épices légères avec de la cannelle mais également du poivre qui vient charger et chatouiller les cils du nez.

Le troisième passage révèle lui un mélange d’odeur de vanille et de notes plus boisées mais légères qui continuent à rafraichir l’ambiance globale de ce whisky.

Bien qu’annoncée à 10 PPM de Phénol, le nez global reste bien marqué par le sucre et surtout la tourbe qui se veut ici assez légère !

L'entrée en bouche est légère et bien sucrée (mielleuse).  Puis arrivent à dos de loup de mer des épices qui piquent la langue et le fonds de la gorge. Un temps on retrouve le moelleux et le sucré d’un raisin sec.

Mais on va ensuite avoir des aller retours d’épices, puis de goût de fumée, puis d’épice , puis… avec une pointe de raisin. C’est au final un gout de vanille qui va venir apaiser notre palais pour signifier le début de la fin de la dégustation.

La descente un peu plus tendue et plus boisée mais une belle chaleur qui ne se détectait pas au début (le feu tapi sous la fumée de tourbe se révèle une fois avalé). La bouche encore sous l’effet des épices va néanmoins laisser un peu de place à la douceur d’une noix.

Je sais que le temps passe vite mais parfois j’ai envie de dire vivement l’année prochaine pour la surprise de THURSO !!