Je vous disais, il y a peu, que les distilleries charentaises étaient certainement promises à un bel avenir et avaient tendance éveiller les assembleurs (notamment avec la « nouvelle » distillerie de whisky charentaise, FONTAGARD, voir ici l’article sur le sujet).
Un bon exemple de cet engouement est le travail du « John Glaser français » Benjamin KUENTZ sur ses deux nouvelles séries : VEGETAL MUSETTE et surtout SPICY NOUBA (que je vous propose de goûter aujourd’hui).
Il n’a pas fallu longtemps à cet expérimentateur dénicheur de talent pour aller faire un tour du côté de Cognac, lui qui n’hésite jamais à se mouiller et tenter des vieillissement parfois surprenants et surtout inhabituels. On se rappellera son UISCE DE PROFONDIS (vieilli sous la mer que j’ai eu il y a peu dégusté pour vous –ici-).
On va voir ici que ceux deux nouvelles bouteilles (plus grandes qu’à l’habitude au passage) sont également surprenantes.
Alors quel traitement a-t-il été réservé à nos whiskies charentais ?
D’un côté, on va avoir un whisky frais comme un matin de printemps, vieilli selon ses origines mystérieuses de la région, dans des fûts de cognac pendant 3 ans : la fraicheur et la vigueur matinale du VEGETAL MUSETTE.
D’un autre, la chaleur d’une fin d’après-midi d’été avec des épices avec un whisky directement venu de la distillerie FONTAGARD et vieilli également dans des fûts de cognac mais avec un finish surprenant et inhabituel : fûts de Vermouth italien et d’eau de vie de gingembre : La rondeur, le fruité et les épices du SPICY NOUBA.
C’est d’ailleurs celui que je vous propose de découvrir !
La jeunesse du SPICY NOUBA le pare d’une couleur dorée assez clair mais avec quelques reflets plus marqués.
Quand le nez entre dans le verre il va découvrir des arômes doux de plus en plus chauds.
Au premier passage, le nez va plutôt être frais mais très fruité. On retrouve les effluves « fontagardienne » CGNC (voir ici l’article sur le sujet). Néanmoins, il va ensuite lacher une pointe de fumée de tourbe (très agréables) et déjà quelques épices.
Au second passage, les épices se font de plus en plus marquées sur du gingembre et du poivre. Arrivent ensuite des notes bien sucrées de pèche mure.
Le troisième passage reprend quelque degré de température et encore plus de sucre. Surgissent des notes de melon qui le rendent sucré et moelleux. Au final, le nez se love dans un reste de fumée de tourbe et de vanille.
Dans le creux de la main on va détecter un mélange de fumée et de fruits.
En bouche il est doux et sucré.
La dégustation commence par des notes de fruits jaunes sucrés. Vient ensuite une très légère sensation âpre qui s’adoucie ensuite vers le velours.
Viennent ensuite les épices qui se callent sur la pointe de la langue (gingembre) et s’étalent ensuite sur ce velours. Ils réchauffent la bouche mais son contrebalancés par une pointe tourbée qui elle ramène du frais.
La finale est longue et va relancer ses épices dans la bouche quand dans la gorge vont apparaitre des goût de pomme et plus surprenant de gentiane !
La Nouba dans la gorge en quelques sortes !!