Mettons-nous un peu dans la tête de Brian Kinsman le maitre distillateur de la marque. Il est enfermé dans son laboratoire de Dufftown avec une demande, créer un whisky GLENFIDDICH de haut de gamme et qui se différentie comme toujours des autres marques. La finition à la bière avait déjà été testé, le finish dans les pays nordiques aussi… et les fûts de grand vin francais ? Non !

Aussi, pourquoi pas finir un élevage dans un fût de cuvée francaises ? C’est ainsi que Brian décide de tester le vieillissement de plusieurs cuvées plus ou moins vieilles dans des fûts de vin français. Après une demi année de vieillissement complémentaire son nez avisé l’orient vers un whisky de plus de 20 ans. Le GRAND CRU est né ! Ce sera un 23 ans d’âge. 

Si on résume, ce whisky a passé 23 ans dans des fûts de chêne ayant auparavant contenus pour certains du Bourbon et pour d’autre du sherry, puis a été plongé pendant 4 à 6 mois dans un fûts de chêne ayant contenu du vin français !

Alors que va faire ce finish à ce Speyside généralement reconnu pour ses arômes boisés et de fruits du verger ?

Une fois sorti de son beau coffret (version feu d’artifice de paillettes) et de sa bouteille sombre très classe avec son cerf à 12 bois doré (faut le reconnaitre), le liquide est assez sombre (encor un coup du sherry certainement). Il arbore une couleur or (comme les paillettes sur la boite !).

Quand le nez plonge dans le verre, il n’y a pas d’agression d’alcool (il ne fait que 40 %). Les premiers arômes sont légers, fleuraux. Le second passage laisse plus de place aux agrumes mais avec des notes plus sucrées que sur un GLENFIDDICH « normal » (l’apport du sherry ici). Le troisième passage laisse apparaître une pointe de tostage (un peu comme l’odeur d'une brioche fraiche le matin de Noël avec que les enfants ne se ruent sur leurs cadeaux !) et de vanille. Il est globalement frais et léger.

En bouche, la douceur est aussi de mise. A peine en bouche il l'enveloppe litteralement mais très furtivement de vanille whisky. Très vite une note boisée prend la place est. Vient ensuite un doux gout de la brioche sucrée précédemment sentie. On retrouve ensuite la légère happreté du raisin (la peut être l'influence du bois de chêne du vin. Compte tenu de sa douceur, il peut rester assez longtemps en bouche et vous faire voyager dans un vignoble français, dans les fôrets d'Ecosse et même en Inde avec quelques notes épicées.

Le final est lui aussi doux et agréable, Des arômes doux de raisin reste assez longtemps accrochés dans la gorge.

Ce GLENFIDDICH est une belle réussite même si il vise le haut de gamme (à plus de 250 € la bouteille quand même) ! Bon ok aller ce soir c'est Noël !!