Une fois n’est pas coutume, nous allons parler dégustation mais aussi mixologie. En effet, nous allons goûter une des expériences Blenders' Batch Blend créée en 2016 et qui donne en général lieu à 3 créations annuelles.
Nous avons déjà eu l’occasion de goûter le SWEET PEAT lors d’un voyage temporel exceptionnel et aujourd’hui nous allons goûter une expérience éditée en 2017 et basée sur un vieillissement dans un fût de rhum Caribbean : JOHNNIE WALKER BLENDERS’ BATCH # 8 RUM CASK FINISH.
Et nous allons voir que ce blend assez différent de ce qu’on attend d’un autre Johnnie Walker et je vous en proposerai une adaptation en cocktail !
Avant tout revenons à notre blend. Il est le fruit d'expériences menées par le master blender Chris Clark. Son objectif annoncé étant de trouver une recette qui donnerait un blend doux mais aussi épicé.
L’aboutissement de ses recherches semble avoir trouvé un aboutissement en mélangeant 70 % de single grain avec 30 % de single malt, en piochant ses derniers en partie dans les réserves de Speyside et Lowland (souvent de Glenkinchie) de DIAGEO. Coté vieillissement, les singles malt et grain choisis ont tous étés préalablement passés entre 5 à 7 ans en fut, puis ont, assemblés, passé 12 mois en fût de chêne ayant contenu préalablement du rhum pot-still des Caraïbes !
Avant de passer à la version mixologie, goutons le seul !
Avant de rentrer le nez complètement dans le verre les premiers effluves discrets sont ceux d’un whisky à prédominance grain avec des odeurs d’orge.
Quand il plonge plus loin dans le verre, le nez n’est pas du tout agressé (40,8 % APV) et les odeurs se font même assez discrètes. Ce blend qui ne montre pas de grande force mais doucement dévoile des notes chaudes sucrées avec en fonds une pointe citronnée.
Au second passage les odeurs sont plus marquées et vont aller sur un ananas bien mur et une banane. En restant les odeurs vont même se charger d’épices qui montent doucement dans le nez.
Le troisième passage va être plus calme et sera porté sur des notes boisées et très légèrement fumées.
En bouche ce blend est sucré et doux et n’est pas agressif. L’influence du fût de rhum est immédiate mais furtive. On ne conservera d’elle que les notes épicées et une pointe vanillée.
Les épices vont se poser sur le bout de la langue, disparaître un temps avec un passage doux, puis ressortir et se caler sur les côtés de la langue. La douceur de ce whisky va s’apparenter à une note biscuitée vanillée qui apporte une vraie chaleur. Avant d’avaler le distillat va poser une pointe de sel sur le bout de la langue et couvrir le reste de bouche avec du miel.
Une fois avalé, il laissera de manière moyennent longue des épices et un gout mentholé.
Le verre vide révèle l’orge qui l’a composé mais également du citron et du chocolat.
Comme promis nous allons maintenant parler mixologie.
Ce blend est assez surprenant et atypique m’a paru assez bien approprié pour vous proposer une whisky mojito dont voici la recette :
Johnnie Walker Blenders’ Batch #8 Rum Cask Finish : 4 cl.
Sirop d’érable : 2 cl.
Eau gazeuse : 6 cl.
Citron vert : ½.
Feuilles de menthe fraîche : 10.
Glaçons : 4.
Et la recette :
1. Couper 4 rondelles de citron vert. Les réserver puis presser le reste.
2. Dans un shaker, disposer le jus des citrons pressés, la menthe lavée et effeuillée, le sirop d’érable, le Johnnie walker et les glaçons. Bien secouer.
3. Répartir le cocktail dans un et compléter à l’eau gazeuse et deux glaçons.
4. Décorer avec les quartiers de citron vert, quelques feuilles de menthe.
Bonne dégustation